FRANCE MAROC LE TENANT DU TITRE TENTERA DE PASSER

Tenante du titre et favorite en puissance, la France tentera de se qualifier ce soir pour sa deuxième finale de rang et d’égaler un record vieux de soixante ans. Pour ce faire, il lui faudra écarter le Maroc, première nation africaine à atteindre ce stade de la compétition. Dans un stade Al-Bayt qui vibrera aux chants et aux clameurs marocains puisque plus de 20.000 supporters des Lions de l’Atlas sont attendus, les Bleus de Didier Deschamps s’attendent, d’ailleurs, à vivre une demi-finale compliquée, comme l’a si bien indiqué le gardien de but et capitaine Hugo Lloris, hier en conférence de presse, au Qatar National Conferences Center de Doha. “On peut avoir de l’admiration et du respect pour leur parcours. Il n’y a pas de hasard à ce niveau. Quand tu bats la Belgique, l’Espagne, le Portugal, c’est qu’il y a beaucoup de qualité en termes d’état d’esprit dans le groupe et sur le terrain. Il y aura un climat hostile mais on se prépare à tout, tranquillement, sereinement. Il faudra être prêt à élever notre niveau et à nous surpasser” a indiqué le keeper de Tottenham, avant que son sélectionneur, intervenu également en conférence de presse, ne nuance ses propos à ce sujet. “Je n’aime pas le terme hostile. Il y a une ferveur populaire très importante. Ça fait beaucoup de bruit. Mes joueurs sont prévenus, ça fait partie du contexte. Le savoir avant, c’est toujours mieux. Mes joueurs savent à quoi s’attendre” soulignera, toute en subtilité, Didier Deschamps. Conscient de la solidité défensive du Maroc, le sélectionneur de l’Equipe de France a, en parallèle, refusé de résumer l’adversaire du soir à cet imperméabilité. “On va faire en sorte de trouver la solution. Cette équipe a une capacité à très bien défendre. Ce n’est pas réduire cette équipe du Maroc à cet aspect défensif. Elle a une très bonne organisation, très rationnelle où les joueurs se trouvent bien. Avec des joueurs de qualité sur le plan offensif, capable de faire mal” dira Deschamps et de renchérir, à propos cette fois-ci de son équipe : “Nous ne sommes qu’en demi-finales. C’est déjà un bon parcours. Il n’y a pas de secret. Il faut un amalgame de plein de choses : la qualité des joueurs, mais elle ne suffit pas, la force collective, l’état d’esprit, sont essentiels. Et puis certains matches tiennent à peu de choses. Il n’y a pas de recette miracle. Il y a quatre ans, nous y sommes arrivés avec une certaine façon. Le maître-mot, c’est m’adapter. Je m’adapte aux situations, aux joueurs. Je veux tirer le meilleur de chaque joueur”.

Deschamps: “Nous sommes prévenus”
Favoris en puissance de cette seconde demi-finale, les Bleus et champions du monde en titre sont, par ailleurs, invaincus lors de leurs cinq matches précédents contre le Maroc – tous en matches amicaux ou en mini-tournois. La rencontre la plus récente a été un match nul 2-2 au Stade de France en novembre 2007. Toujours en langage des chiffres, la France a participé à six demi-finales de la Coupe du Monde de la FIFA, perdant les trois premières – contre le Brésil en 1958 (2-5) et l’Allemagne de l’Ouest en 1982 (3-3, 4-5 stylos) et 1986 (0-2) – mais remportant les trois dernières – contre la Croatie en 1998 (2-1), le Portugal en 2006 (1-0) et la Belgique en 2018 (1-0). Face aux Lions de l’Atlas, il s’agira de la sixième apparition de la France en demi-finale de la Coupe du Monde de la FIFA lors de ses neuf dernières participations à la finale. La France est, de plus, le premier détenteur de la Coupe du Monde de la FIFA à atteindre les demi-finales depuis le Brésil en 1998. Pour y parvenir, les Bleus ont remporté 15 de leurs 17 derniers matches à élimination directe en Coupe du Monde de la FIFA (dont une victoire aux tirs au but), tout en remportant chacun de leurs six derniers matches à élimination directe. De son côté, le Maroc n’est que la troisième nation hors d’Europe ou d’Amérique du Sud à atteindre les demi-finales de la Coupe du Monde de la FIFA, après les États-Unis (1930) et la République de Corée (2002). Le voisin marocain est, également, le 25e pays à disputer les demi-finales de la Coupe du monde de football et la seule nation en demi-finale de cette année qui n’a pas encore participé à un tel stade de la compétition.

Regragui: «On a encore faim!»
Invaincue lors de ses six derniers matches dans l’épreuve populaire, mais aussi et surtout lors de cette World Cup Qatar-2022, la sélection de Walid Regragui ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. “On peut se dire qu’on a réussi notre Coupe du monde. Cela peut-il entraîner une certaine forme de relâchement. Mais c’est un peu ce qu’on veut changer comme mentalité. Si on se dit ça, quoiqu’il arrive, on a réussi notre Coupe du monde… Non, je ne suis pas d’accord avec ça. J’espère même que notre adversaire ne va pas nous respecter. S’il nous respecte et joue à son niveau, ce sera très difficile pour nous. On a peut-être le parcours le plus difficile des demi-finalistes. On nous prédit une élimination à chaque fois, on est toujours là. On veut aller en finale et gagner la Coupe du monde, ce ne sont pas des paroles en l’air. Peut-être qu’on n’aura plus cette occasion dans notre histoire. On a une énergie extraordinaire pour rééquilibrer les débats sur le terrain, c’est comme un match de Coupe” lâchait Regragui, on ne peut plus ambitieux. Et d’ajouter : “On a encore faim car si tu n’as pas faim, en demi-finale… La meilleure équipe du Mondial, le Brésil, est sortie. On a une formation ambitieuse, on veut mettre l’Afrique sur le toit du monde, il faudra être fort pour nous sortir de la compétition. On a confiance. Peut-être qu’on est fous, mais c’est bien d’être fous, non ? On n’est pas fatigués, on ne va pas être fatigués sur une demi-finale de Coupe de monde. (Il répète) On a faim et on n’est pas fatigués”.

Tag(s) : #SPORTS
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