TUISIE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE AXE SUR L ECONOMIE

La capitale tunisienne Tunis, est au rendez-vous dès ce samedi, avec un sommet de la Francophonie, axé notamment sur la coopération économique en présence d’une trentaine de dirigeants.

La Tunisie accueille cette rencontre qui se tient habituellement tous les deux ans, après deux reports  en 2020 pour cause de Covid-19.

« Si le sommet de deux jours doit officiellement mettre l’accent sur le numérique comme vecteur de développement, il sera aussi l’occasion pour les dirigeants occidentaux et africains d’échanger sur des sujets brûlants comme l’invasion russe de l’Ukraine sur laquelle un fossé semble les séparer », expliquent unanimement des médias.

De nombreux pays africains déplorent en effet ce qu’ils perçoivent comme un manque de solidarité internationale avec le continent face à ses propres crises, en constatant que l’Europe s’est rapidement mobilisée en revanche pour venir en aide à l’Ukraine.

Ce 18e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sur l’île de Djerba sera aussi l’occasion de célébrer avec retard les cinquante ans d’une organisation fondée en 1970 et forte de 88 membres qui ne sont pas tous francophones, tels que l’Arménie, l’Egypte, la Moldavie, les Emirats arabes unis ou la Serbie.

Le sommet coïncide avec la phase finale de la COP27 sur le climat en Egypte et fait suite à une réunion du G20 en Indonésie qui a été dominée par la guerre en Ukraine, pays observateur au sein de l’OIF.

Au total, 89 délégations sont présentes, sept organisations internationales et plus de trente dirigeants dont le Français Emmanuel Macron, le Canadien Justin Trudeau, le président du conseil européen Charles Michel ou le Sénégalais Macky Sall.

La réélection de la secrétaire générale de l’OIF, la Rwandaise Louise Mushikiwabo, seule candidate en lice, est également au programme des deux jours de rencontres entre représentants d’un espace de 321 millions de francophones qui plus que doubleront à 750 millions en 2050, grâce à la démographie africaine.

Avant le sommet, Mme Mushikiwabo a dit à l’AFP vouloir demander aux Etats membres de «redoubler d’efforts» face à un recul du français dans les organisations internationales.

En dépit de voix critiques dénonçant une Francophonie «inaudible», Mme Mushikiwabo a jugé son organisation «plus pertinente que jamais» et en mesure d’«apporter une petite plus-value» à «la plupart des problèmes du monde», citant la COP27.

Selon un responsable du Canada, poids lourd de la Francophonie, l’organisation «peut être une force positive» sur des questions comme «la paix, la prospérité économique et la consolidation de la démocratie».

Ce responsable a indiqué que le Canada voulait par ailleurs se faire l’écho, lors du sommet, des «inquiétudes» pour «la participation démocratique» en Tunisie depuis que le président Saied s’est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021, et qui traverse une grave crise socio-économique.

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