FAF MANQUE DE CLARETE DANS LA GESTION

Un brin maladroite, la dernière sortie médiatique du président de la FAF a laissé transparaitre autant de dysfonctionnements en haut de la pyramide fédérale que de manque de clarté dans la gestion de certains dossiers d’actualité. D’abord dans la forme. Sujette à polémique, notamment après une année 2022 désastreuse sur tous les plans avec une élimination précoce dès le premier tour de la CAN puis le cataclysme du 29 mars à Tchaker, cette prolongation devait, en fait, être annoncée par la FAF, comme le veut la bienséance, à travers les canaux officiels dont elle dispose. Et non pas via une sortie improvisée à une radio et à une TV, quand bien mêmes étatiques. Dans le fond ensuite. De la façon dont a été évoqué le sujet de la venue (ou non) du trio Aouar-Aït Nouri-Gouiri, dénote une maitriser approximative de ce dossier toujours sensible des bi-nationaux. Preuve en est, le sur-place constaté dans le cas de Houssam Aouar et le démenti cinglant émanant d’Amine Gouiri. Et ce malgré l’affirmation solennelle de Zefizef qui assurait que des « discussions ont été entamées » avec le joueur et que « Aouar a donné son accord pour venir en équipe nationale », précisant même que la FAF était « sur le point de finaliser ce dossier ». « Nous voulons traiter ce genre d’affaires en toute discrétion », s’est néanmoins rapidement contredit le patron de la FAF sur les ondes de la radio nationale. Des sources médiatiques françaises, traitant notamment l’actualité du club lyonnais indiquaient, pourtant à ce propos, que « dans l’entourage d’Aouar, on reconnaît que des discussions ont été engagées ». « Il n’y a pas d’accord, mais la tendance est bien que le joueur né à Lyon porte les couleurs des Fennecs, notamment parce que ses perspectives en Bleu lui semblent bouchées sous la direction de Didier Deschamps. La décision pourrait être prise dans les prochaines semaines, probablement avant les deux rencontres des éliminatoires de la CAN, au mois de mars » soulignera la même voix autorisée.

Gouiri, Aouar, oui mais quand?
Le principal concerné n’a, pour sa part, rien laissé filtrer. En revanche, le président de la FAF a confirmé l’arrivée du défenseur latéral Rayan Aït-Nouri (Wolverhampton/Angleterre), qui a finalisé le processus pour représenter l’Algérie. Même confirmation pour le milieu offensif de Toulouse FC (Ligue 1/ France), Farès Chaïbi. Ces deux joueurs devront signer leurs débuts en mars prochain, à l’occasion de la double confrontation face au Niger, dans le cadre des 3ème et 4ème journées des qualifications de la CAN-2024, dont la phase finale aura lieu en Côte d’Ivoire. De son côté, à la veille du match contre Bordeaux en 32es de finale de la Coupe de France (20h45), Amine Gouiri (22 ans) répondait, comme annoncé plus haut, en conférence de presse à l’affirmation de Zefizef d’une bien tranchante façon. « Je n’ai pas vu. Je n’étais pas au courant. Pour l’instant, je suis en équipe de France Espoirs, on a un Euro en fin de saison à préparer. Et aujourd’hui, je me concentre sur le Stade Rennais » lançait froidement celui qui compte pas moins de 24 sélections (11 buts) avec les Espoirs français sans pour autant être convoqué, encore moins disputer un match officiel avec les Bleus, ce qui en fait, pour l’instant, un élément éligible à porter le maillot des Fennecs. Auteur, pour sa première année en Bretagne, de 8 buts et de 5 passes décisives en 22 apparitions toutes compétitions confondues, Gouiri pourrait être d’un très bon apport pour les Verts, pour peu que la symbiose «administrative» opère enfin.

                                 «Belmadi sera évalué par son employeur»
«Ils savent tous qu’ils auraient pu être un apport pour l’équipe d’Algérie. Ils ont tous été contactés. Ils ont des familles, qui n’ont rien fait. Houssem Aouar par exemple, il savait tout. Il y en a plein dans ce même cas. Les bons joueurs, je les veux moi » avait, d’ailleurs, clairement attesté Djamel Belmadi qui, comme l’a annoncé Djahid Zefizef, demeurera à la tête de l’EN jusqu’en 2026. « Djamel Belmadi a bel et bien signé l’avenant de son contrat de quatre ans, soit jusqu’en 2026. C’est un engagement qui concerne le coach national ainsi que son staff . Nous lui avons fixé des objectifs clairs pour les deux prochaines Coupes d’Afrique des nations. Après chaque CAN, nous allons faire l’évaluation nécessaire, on n’ira pas en Coupe d’Afrique pour faire de la figuration. Le sélectionneur sera évalué par son employeur » précisait, à ce sujet, le président de la FAF, non sans laisser croire que « Belmadi est actuellement concentré sur son travail, et ne prête pas attention à ce qui se dit, ni aux critiques lancées à son sujet dernièrement ».

Tag(s) : #SPORTS
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